Lorsque vient le moment de faire un don ou une donation, chaque personne choisit sa cause en fonction de ses valeurs, de ses souhaits et de ses croyances personnelles. On a l’habitude de donner pour la santé, l’éducation, l’environnement, la pauvreté, les arts, la culture, les droits humains et la jeunesse, etc.
Pour sa part, la cause de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre n’a pas encore suscité un grand intérêt du côté des donateurs. Cela se comprend dans le contexte où elle sort à peine de l’ombre. Les efforts du militantisme et du bénévolat doivent recevoir l’appui des personnes concernées par cette cause. Celle-ci doit aussi être celle de leur entourage et des organisations vouées au bien-être des autres.
Aux États-Unis, il est courant de voir des donations et des dons faits en faveur des communautés LGBT. Cette pratique n’est pas encore véritablement entrée dans les mœurs chez nous. Il est nécessaire de créer cet esprit philanthropique, d’entraide et chercher à s’affranchir de l’État providence. Nous sommes tous sollicités par les grandes organisations caritatives telles Centraide, les diverses fondations et autres œuvres de charité. Les lesbiennes, les gais, les bisexuels et les transidentitaires (LGBT) contribuent aussi à ces grandes œuvres qui ne retournent pratiquement rien à leurs communautés.
Le chemin parcouru
Les communautés LGBT ont fait des progrès extraordinaires quant à leur reconnaissance juridique et sociale au cours des dernières décennies. Du statut de criminel, de malades mentaux, de pêcheurs, elles sont à l’aube d’une réelle égalité. Mentionnons entre autres, en 1969, la dépénalisation des relations homosexuelles entre adultes consentants, au Canada.
Suivront par la suite une foule de mesures dont la protection de l’orientation sexuelle en vertu des chartes des droits et libertés, la Loi sur les unions de fait, reconnaissant les unions des couples de même sexe, la Loi sur l’union civile et les règles de filiation qui a permis aux couples de même sexe d’adopter des enfants et qui a donné aux mères lesbiennes le droit de faire enregistrer leur conjointe comme parent auprès du Directeur de l’État civil.
Toute cette évolution a mené, en 2005, au droit au mariage civil des couples de même sexe au Canada. Et encore plus récemment, au droit des personnes transidentitaires d’obtenir un changement de nom auprès du Directeur de l’État civil, suivi du droit au changement de sexe sans être contraintes de recourir à la chirurgie.
Le chemin à parcourir
Que de progrès en si peu de temps ! Toutefois, si les législations donnent l’égalité juridique, elles n’engendrent pas nécessairement l’égalité sociale.
L’égalité sociale doit signifier que peu importe son orientation sexuelle ou son identité de genre, aucune personne ne devrait subir de préjudices, être dénigrée, rejetée, victime de sarcasmes, de violence physique ou psychologique. Cela veut aussi dire que jeunes et moins jeunes ne devraient plus être victimes de transphobie lorsqu’ils affirment leur identité de genre. Et, enfin, faudra bien un jour être exempté de faire un « coming-out » à sa famille, à ses amis et à son milieu de travail.
Pour ce faire, il faut s’investir dans la recherche de l’égalité en soutenant des organismes et divers programmes qui s’engagent dans cette voie. Malgré les avancées, beaucoup reste à faire.
Voici quelques exemples :
Les programmes éducatifs
- Accroissement du niveau de connaissances des réalités lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et transidentitaires.
- Promotion de programmes d’information, de sensibilisation et de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
- Promotion de la reconnaissance des réalités homosexuelles et transidentitaires dans les milieux de l’éducation, de la santé, de la culture, du travail et du monde du sport.
- Lutte contre l’homophobie dans les réseaux sociaux.
- Encouragement à déclarer des actes homophobes.
Les programmes de soutien aux communautés
- Développement de l’offre d’aide aux personnes présentant des difficultés morales.
- Soutien aux familles homoparentales : adoption, reproduction assistée, assurer la protection des enfants et leur offrir des milieux sécuritaires.
- Élargissement de la couverture des services de psychologie et de psychiatrie dédiées aux personnes en difficulté avec leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
- Soutien aux aînés des communautés LGBT.
- Lutte contre le suicide en lien avec son orientation sexuelle ou son identité de genre.
- Sensibilisation au fait que des pays interdisent encore l’homosexualité, allant de la répression à la mise à mort.
- Soutien aux personnes ayant besoin de soutien juridique.
- Soutien au développement communautaire.
- Promotion de la recherche.
- Etc.